Ecriture

Les cornets de glace

Un soir d’août à la guinguette. Les lampions qui se reflettent sur l’Arn. Les grandes tablées en bois et les bancs qu’on enjambe 1000 et une fois pour aller chercher un canon de rosé, une bière et un rab de truffade.

Les amoureux qui s’enlacent et les joueurs de rugby qui font une descente en fin de soirée. Les copines qui se retrouvent et les familles qui profitent des vacances dans la montagne noire. Les femmes qui valsent et les maris qui s’échauffent le ciboulot sur le vaccin. Les enfants qui s’ennuient et l’orchestre suranné.

Et puis, dans les grandes glacières en plastique bleues, les cornets de glaces. Le classique à la vanille et au pépites de nougatine.

Tu sais ceux dans la boîte bleue au packaging inchangé depuis les années 90.

Alors fouiller le fond de son sac et rassembler les centimes. Demander une piécette à son voisin ou emprunter le porte-monnaie vieilli de sa grand-mère. Et après le café et le digeo, ou quelques pas sur la piste de danse, faire la queue le long de la buvette en faisant rouler sa pièce sur la toile cirée. Écouter les conversations et rater le traditionnel madison tandis que sa pièce finit son chemin dans la boîte en fer.

Déchiqueter le papier glacé et ôter le chapeau en carton. Que l’un lèchera pour ne pas en perdre une miette tandis que l’autre attaquera directement l’objet de la gourmandise. Et enfin le meilleur. La CRAQUINETTE au chocolat dans le fond du cône 🤎🍦🍫

1€ le cornet. 37 ans. Et avoir envie d’écrire sur le goût de l’enfance retrouvé un soir d’été.

Floriane, août 2021 au Bout du Pont de l’Arn

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