Ecriture

Les ateliers d’écriture #chapitre1

Je me souviens comme si c’était hier de ma première participation à un atelier d’écriture.

C’était un salon de thé rue des Lois à Toulouse. Au 09 bis.
Un samedi 17 septembre. En 2016. Dans une autre vie.

Le matin qui se réveille, les pavés glissants.
Les premiers froids et les rayons du soleil qui rosissent les joues et les briques ocres.
Le café s’appelait « Aux douces heures« .
Tout un programme pour moi qui me demandait ce que je foutais là.
Ça sentait la cannelle et le thé. Gâteaux sous cloche et siège jaune or.
Au moins si je n’écrivais pas, je pourrai manger et me liquéfier confortablement.

Rendez-vous 10h. Carnet et stylo prêt. Être ni trop en retard ni trop en avance.
Dans le 1er cas t’es gêné(e), tu te fais remarquer et tu ne peux pas choisir ta place.
Dans le deuxième, tu trépignes.
A triturer tes affaires, mettre et enlever ton foulard, croiser et décroiser tes jambes.
Guettant la moindre ouverture de porte.
Souriant bêtement à quelqu’un qui potentiellement vient pour la même chose que toi.
Mais finalement livre des caisses de limonades (j’étais en avance, donc).

J’avais les 5 sens en éveil, le 6ème tourmenté.
Comme pour toutes mes premières fois, quand je ne sais pas trop à quoi m’attendre.

J’avais été figée tout du long.
Les têtes bien faites, la mienne en étau.

La plume affûtée de Kate.
Les mots grivois de Nadège, la poésie de Martine.
La gouaille de Sophie et la tendresse de Jeff.
Les propositions de Nathalie. Douces, percutantes, ludiques, uniques.
Les différents textes, nés d’une seule consigne et d’un jeu d’écriture. 

Les encouragements et la non-comparaison.
Les bruits des stylos qui griffonnent, râturent, hésitent.
Les froissements de papier, la machine à café qui coule.
La pudeur derrière chaque envolée de mots quand personne n’ose lire son texte en premier.
Le ravissement et le sourire qui se dessine, timide, à chaque retour bienveillant.
Les silences.
Rien de scolaire ni de traumatisant.
Et pourtant avoir trouver les textes des autres bien meilleurs que les miens. 

Ce jour-là, j’avais eu l’impression d’être dans une boule à neige.
Quand les flocons retombent et que tout le monde peut voir ce qui se dévoile.
Les émotions à nu. Remuée par chacun.
Carrot cake, poésie et chamboulement derrière une vitre embuée du centre ville.

Malgré tout je suis revenue. Par envie ou par besoin. Avec des moments complètement off.
L’exercice s’est fait de plus en plus facile.
Pas celui de réussir. Des fois encore, je sèche ou je n’adhère pas.
Mais celui de pousser la porte de mes envies.   

De goûter aux bienfaits de l’écriture
#instantpsycho 👇


https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-christophe-andre/choses-vues-christophe-andre-du-mardi-14-fevrier-2023-7944596

Me suis frottée à la contrainte de l’exercice de 10 minutes, qui muscle l’esprit et le vocabulaire. 

J’ai testé  l’écriture récréative ⚡l’écriture expressive.
L’une qui sous forme de jeu, va principalement à la rencontre de l’imaginaire, quand l’autre se concentre plus sur les émotions, le soi, l’écriture thérapeutique #Raccourci

Me suis confrontée à mes peurs.

J’ai rencontré de belles âmes et de belles plumes.
Qui m’ont émerveillée, bousculée, encouragée, câlinée le cœur et l’égo.
J’ai accepté de ne pas être Kate, Nadège, Martine, Sophie, Jeff, Marie-Cécile, Aline.
Et tous les autres que je bade.

D’être juste moi.
Celle qui aime la nuance et la liberté d’aller où l’on veut. 
Qui suis bourrée de contradictions.
Qui pense qu’on peut cacher, inventer, rêvasser, bidouiller.
Mais que l’on s’écrit, quel que soit le chemin emprunté.

D’écrire ce que j’aime écrire.

Les silences et les non-dits.
Des grandes choses avec du rien et des petites avec beaucoup.
Les rêves et les peurs qui se font des réunions au sommet dans le creux de ton ventre. Pour pouvoir les apaiser et les voir se réaliser.
La bouffe, les fleurs et les humains.
La poésie et la dureté.
Les métaphores, la bio, la fiction.

La life.
La love.

Avec cette certitude que chaque histoire est une grande histoire ♥

Bon. J’ai toujours la trouille et je me sens encore tellement illégitime, si et trop souvent.

D’ailleurs, je te parlerai bientôt de ma première expérience à l’animation d’un atelier d’écriture tiens ^^ #chapitre 2

Mais…. j’ai adoré participer à ce 1er atelier.
J’y ai découvert le poème Pantoum.
Et tout le reste ✨

J’y participe encore, parfois.
Le prochain, c’est lundi ! 
Et le thème, c’est : 

“Les gens qui doutent”

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