1 an sans clope {Moi(s) sans tabac}
Il y a un an j’ai écrasé ma dernière cigarette sur le perron de la porte d’entrée. Il faisait froid, il était 00h40 et je m’était enfilée trois camel shift à la suite, assise par terre, en pyjama et grosse polaire. L’envie d’arrêter de fumer, ça faisait un moment que je l’avais et des tentatives il y en avait eu… tellement eu que cette fois ci je n’y croyais pas vraiment. J’ai quand même réinitialisé pour la millième fois mes applis d’arrêts de tabac en me couchant et prié l’univers à 1:11 de me donner le courage d’y arriver.
Le lendemain je me suis patchée et j’ai balancé dans un placard mon paquet de clopes entamé. Cette fois-ci je ne viderai pas les cendriers et ne jetterai pas les cigarettes! Ras le bol de finir au tabac comme une droguée au bout de 2 jours et 18 minutes. Depuis, les jours se sont égrainés, plus ou moins facilement
Et tous ces moments qu’on redoutent sans elle ont eu lieu … Des soirées, raclettes, arrosées, entre filles, en amoureux! Des rires, des larmes… des conversations, croisées, dehors, au téléphone, aux terrasses de café et sur les trottoirs de bars. Des coups de blues, des coups de sang et des coups de stress. Des collègues qui fument, des bouchons incessants. Des après, après l’avion, le ciné, le sexe, les repas, le taff, le café. Une séparation, un décès, un déménagement, un mariage et un baptême.
Et demain, ça fera 1 an!!!!
J’ai tenu bon à chaque instant et petit à petit les envies se sont rarifiées; je cacherai pas qu’il y a des gaps vraiment durs : les premières heures, les 3 premiers jours, la première semaine, les premiers mois. Mais aujourd’hui, je ne pense plus à la clope en me levant, il y a même des semaines sans que je pense à la cigarette. Moi qui fumait la première avec mon café dès le pied poser par terre, quand j’y pense je trouve ça fou. Je suis fière du chemin parcouru et je sais que je ne peux pas me permettre d’en fumer une – tel un alcoolique qui a son jeton. La clope est un deuil que je n’ai pas complètement fini de faire car j’aimerai pouvoir être une fumeuse occasionnelle, tu sais la clope de soirée avec le verre qui va bien. Mais je sais que je ne peux pas car mes échecs me l’ont démontrés.
Bref aujourd’hui mes cheveux sentent bon la noix de coco et SURTOUT… Je me sens bien et libre ♥
J’ai lu et relu beaucoup de témoignages sur l’arrêt du tabac qui m’ont donné de la force et de l’espoir, alors si je peux apporter ma pierre à l’édifice, voici ce qui m’a aidée.
Le déclic : me voir comme une droguée… La clope est une drogue dure, la nicotine arrive au cerveau en 8 à 10 secondes #shooooooot. J’ai passé des dimanches à errer en pyj’ pour trouver des clopes et j’aurai d’autres anecdotes moins avouables. On s’offusquerai de voir quelqu’un se piquer ou prendre un rail à l’arrêt de bus à côté de nous et pourtant le tabac, qui fait moultes morts par an est vendu en vente libre.
L’envie d’arrêter : c’est la condition number 1, si tu n’as pas envie, ça ne marchera pas! Personnellement, ça fait 2 ans que ça me titillait, ma santé, mes crises d’angoisse, avoir un compost, boycotter le plastique et polluer l’air et les trottoirs … Puis prendre soin de mon corps, de mes poumons qui me permettent de respirer chaque jour
Et puis aussi mes petits outils d’arrêts de clope
Moi ça a été les patchs , 3 mois à tenir jusqu’au bout mais chacun SA solution
Ma pochette de « survie » dans mon sac à main, pour les envies de fumer : avec dedans un roll-on anti stress aux huiles essentielles, des granules d’homéopathie, des niquitin mini, une sucette, un grigri à tripoter!
S’occuper et substituer : J’ai commencé le crochet parce que le soir après avoir mangé j’étais une lionne en cage ^^ J’ai continué les pauses avec les collègues mais en prenant une clémentine, remplacé le café pendant un mois par du thé vert, j’ai été nagé 2 jours de plus par semaine, et explosé mes scores à Peak…etc
Les applis : QuitNow, stop-tabac ch, Tabac info service…
Les témoignages ♥ : Camille, le blog des filles qui ont arrêté de fumer, Anouchka, Rody, Sonia et tous les hastag #moissanstabac sur insta!
Bienveillance & pensée positive : Et aussi ne pas se dire qu’on arrête (de fumer) mais qu’on commence (une nouvelle vie sans clope). Enlever tout ce qui est négatif et frustrant autour de l’arrêt et le transformer en quelque-chose de POSITIF, parce que ça l’est.
Aussi, un médecin un jour m’a dit que « chaque tentative d’arrêt rapprochait d’un arrêt définitif » et ça, ça fait un bien fou, parce que quelque soit l’issue, on l’aura fait
Je vous souhaite un bel arrêt!
Floriane