Love, lune & mimosa - Bleu Bazar

J’ai cru oublier mes écouteurs et j’ai sorti la couette du fin fond de l’armoire. J’ai rempli le frigo, fait des allers-retours dans 2 gares. Je l’ai reconnue tout de suite. Son sourire, sa joie. Un soleil la meuf. Une éclaircie quand tu doutes. La joie et la simplicité d’être ensemble.

On a fait un week-end évolutif. 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 3 – 2 .

J’ai ri, speedé mon monde et savouré chaque moment. J’ai écouté la joie, les gestes et les silences. J’ai regardé les âmes se croiser et se découvrir. J’ai tenté de capter l’instant. J’ai fermé les yeux, photographié, me suis recoiffée pour la caméra et puis chanté en pyjama. J’ai demandé si on m’aimait parce que j’ouvre très peu la porte de mon cœur et je ne me remets plus qu’on le piétine.

Je ne parle que de moi mais c’est eux qui font tout. Y’a pas longtemps qu’ils sont dans ma vie et je ne sais plus comment c’était avant. On aurait pu rester longtemps encore avant de se faire tous de chair et d’os et pourtant je savais 2 fois que les 5 sens, ça fait tout exploser.

On est rentré dans la vie des uns et des autres. On a bouffé, beaucoup. Des croquettes d’épinard, des bricks et de la pogne. On a vu la Vierge, l’Ariège, Montauban, la Source et Olympe. On a accumulé du joyeux bazar, pris l’autoroute et les ponts du jardin royal. On a longé les briques, maté les magnolias en fleurs et on s’est avachies dans les herbes cramées de l’hiver. La lune elle s’est pointée avec nous, dans les contes et le vin. Et dans mon bracelet qui a chauffé si fort dans le magasin des pierres.

Bien-sûr on a chanté. Avec les écouteurs et le trépied. Avec filtre et sans fard. Partout quand y’avait un bon moment. Au son de la gratte et du ukulélé. J’ai entendu ce que ça faisait d’avoir quelqu’un qui chante des bribes dans la pièce d’à côté, et ça n’était pas bizarre. On a sûrement chanté mal pour les autres. Imperceptible dans notre bulle.

Et Bam ! (^^) . J’ai refermé la porte. Je me suis sentie vide de leur absence et remplie de bonheur. J’ai aspiré les miettes et laissé l’oreiller sur le canapé. J’ai tutoyé l’envie de dormir mais je suis allée tout ré-écouter, affalée sur mon lit, avec Alfie lové tout à côté. J’ai lu mon petit mot et enlevé la pellicule. On s’est écrit comme à l’accoutumé.

La vie elle a repris, et dans l’appartement, il y a encore le parfum du mimosa.