Mwa Mwa Mwa
Je m’appelle Floriane, j’ai 38 ans et l’impression d’être une gamine. D’ailleurs j’aurai aimé avoir 28 ans pour toute la vie. J’ai toujours voulu avoir des enfants, genre famille nombreuse et j’en ai pas. Je sais que je ferai une chouette maman, j’ai l’horloge bio au taquet, mais j’ai 38 ans, suis devenue la personne la plus importante pour moi-même, indeed, CQFD. Et puis je supporte pas le bruit, on vit dans un monde de tapés, j’ai pas de mec, alors des fois, en vrai je sais plus si j’en veux. Alors je laisse la vie décider parce que j’ai confiance en elle.
J’ai longtemps détesté le bleu, qui est désormais ma couleur préférée. La paix, le ciel, le nom de ce blog, l’océan, les myosotis, les vagues, les mots. Et puis y’a le rose et le vert aussi, et toutes les couleurs qui égaient. J’adore la bouffe, toute. Et je comprends pas les gens qui n’aiment pas bouffer. Ça me ramène dans toutes les cuisines des femmes qui m’ont nourrie, aimée. Manger, goûter, découvrir, cuisiner. C’est doudou la bouffe, et puis c’est l’essence…de la terre, de l’art, de la transformation, du partage, d’une culture.
J’ai une passion pour la seconde guerre mondiale, Vigée Lebrun, Olympe de Gouges, Zelda Fitzerald, Simone et toutes les pionnières du féminisme. Emmaeus et les vieilleries. Le Japon aussi. Et les expos photos. Entre autres. Mes films préférés sont Nos jours heureux, Adèle Blanc-Sec et 36 quai des orfèvres, sans transition, et je regarde Gilmore girls deux fois par an. J’aime quand ça saigne, et quand c’est doux. Ça dépend du moment.
J’ai vécu à Bourges, Versailles et maintenant Toulouse. Et j’ai envie de tout plaquer pour me rapprocher de l’océan, team Bretagne ⚓️💙 J’aimerai avoir un âne, des poules et une oie. Un amoureux, un truc simple qui badaboum pour toute la life, une véranda, un chien et un dos en titane. J’ai cherché 1000 fois ce que je voulais faire et aujourd’hui j’ai toujours pas envie de choisir. J’aimerai encore être biographe, podcasteuse, avoir une conserverie, faire des soins, écrire la vie, des contes et des histoires qui tabassent. Et puis ne rien faire aussi. C’est paresseux les gens qui contemplent. Et j’aimerai que rien ne se monnaie.
J’ai bien aimé mon adolescence. Des fois détesté aussi. J’ai fais n’importe quoi, redoublé 3x, préféré vivre la vie à la pièce d’eau des suisses avec les potes. J’aimais quand même bien l’histoire mais pas la géo, je connais toutes les règles de grammaire mais ne sais pas te les expliquer. L’éco c’était cool aussi mais ça valait pas une belle dissert. Je n’aime pas la bière et c’est pas pratique en festival, je change de couleur de cheveux souvent, reprends la clope tous les 3 mois. Je supporte pas les gens qui parlent fort, la sursimulation, les gens qui disent « il faut », les miettes sur la table, les lumières fortes, me rhabiller après la piscine, faire mes comptes, les impôts, les apps de rencontres et le sable qui colle.
Je comprends tout et c’est énervant. Tout m’envahit et je t’assure qu’on est pas tous pareil malgré le barnum. Mais si je me comprends moi-même et me respecte ça va. J’ai souvent pris l’avion et aujourd’hui je flippe ma race à chaque décollage après un vol difficile mais ça se voit pas. J’ai tout lu sur la portance et les avions. Et puis j’aimerai voyager tout le temps, aller partout alors je ronge mon frein et ferme les yeux sur l’empreinte carbonne.
Un rien m’émerveille. J’aime l’odeur du café, prendre le train, le rire des enfants, l’amour fort fort fort, planter des bulbes, danser, les raclettes, la laine, mater les gens dans les cafés, chanter, la zik, mettre les mains dans la terre, écrire des histoires, la poésie des mangas, la poésie tout court, partout, les shots d’eau de vie et de vodkas, les nuages, me réveiller sur un voiler et plouffer du pont, zoner au jardin des plantes, les nombres pairs, les amis, l’invisible qui relie, mater des films le dimanche dans mon lit et l’imperfection de chaque chose.
Suis une boulimique de la life. Et pourtant suis une anxieuse, j’ai le malaise du matin et j’exècre souvent notre monde. J’aimerai « Qu’on s’embrasse, qu’on soit des milliards de mains sur des milliards d’épaules » mais je ne crois plus qu’au big bang.
Mais mais mais… ne jamais se noyer dans le seum, et je t’invite à faire pareil. À flotter, rebondir, aimer, t’aligner, espérer, rêver. À construire ton château fort, y faire un espace doux et cocoon, à régner sur ton royaume intérieur et à accepter chacune de tes différences, émotions, dualités et le fucking blizzard.
2023 c’est chaque jour de ta vie bb 💛✨
Floriane, texte inspiré de Sophie Astrabie et de Mathou, des fées 🧚♀️